Tout semble indiquer que si. En effet et selon plusieurs sources concordantes, la Commission européenne devrait prochainement proposer d’interdire la vente de voitures neuves à essence ou diesel à partir de 2035. Quelles seront les conséquences de cette décision sur les automobilistes européens ? C’est ce qu’on va tenter d’élucider dans la suite.

Pourra-t-on rouler à l’essence ou au diesel après 2035 ?

Les ventes de voitures à moteur essence ou diesel devraient naturellement se poursuivre jusqu’en 2035, année de leur interdiction programmée. Cela veut dire qu’il y aura toujours des milliers de véhicules de ce type en Europe en 2035. Ceux-ci pourront continuer à rouler au-delà de cette date car, rappelons-le, l’interdiction concerne la vente des voitures à moteurs thermiques, et non leur circulation.

L’objectif de cette interdiction de la Commission européenne est d’arriver à un transport complètement décarboné en 2050, connu sous le nom d’objectif de neutralité carbone. A ce propos, Julia Poliscanova de l’ONG européenne Transport and Environment précise : « les voitures d’occasion seront plutôt concernées par les restrictions de circulation locales, comme les zones à faibles émissions ». Notons que dans ces zones, l’accès sera réservé uniquement aux véhicules électriques.

Le prix des véhicules électriques est-il un frein ?

De l’avis de Prestige Cars, la production de masse et la baisse des coûts des batteries devraient ramener les prix des véhicules électriques à des niveaux plus raisonnables. Aujourd’hui, le prix de ces derniers est toujours plus élevé que le coût d’acquisition des voitures thermiques. Cela dit, les experts estiment qu’on devrait atteindre la parité à l’horizon 2025 – 2030. Autre facteur qui pourrait rendre les voitures électriques plus accessibles : le recours de plus en plus important au leasing, qui permet justement de lisser le prix de ces véhicules.

Parallèlement à la baisse attendue des prix des voitures électriques, les véhicules thermiques, quant à eux, verront leur prix augmenter, en raison des malus gouvernementaux. Ajoutons à cela les amendes qui seront infligées aux constructeurs dont les véhicules sont responsables de trop d’émissions de CO2.

Que faire pour changer de véhicule ?

Autrement dit, que se passera-t-il pour les vieux véhicules thermiques ? Il y aura vraisemblablement des aides, ou au moins des encouragements à changer de véhicule (on pense notamment à la prime à la casse). Il va sans dire que beaucoup de véhicules deviendront obsolètes, en plus de ne plus avoir le droit de circuler dans certaines zones urbaines. Cela aura pour conséquence de baisser leur valeur résiduelle de manière drastique. D’un autre côté, on peut facilement imaginer qu’on aura moins besoin de voiture, notamment grâce au recours grandissant aux transports en commun, au covoiturage et aux vélos pour se déplacer.

Et les constructeurs dans tout ça ?

Tout est mis en œuvre pour que les constructeurs soient prêts à l’horizon 2035. Depuis 2020, on remarque de vrais progrès en matière d’électrification des gammes, en plus de l’essor du marché de l’hybride et du VE en France, en Italie et en Allemagne. En cause, une forte impulsion de l’UE via les aides publiques. Mais si tous les constructeurs ont pris conscience des changements en cours, tous n’investissent pas de la même manière.