A l’heure de la loi « climat et résilience », adoptée le 4 mai dernier, les consommateurs ainsi que l’ensemble des acteurs du milieu automobile affichent une profonde volonté de se tourner vers des véhicules moins carbonés. Ainsi, comme le souligne Ewigo, on note une réelle intention d’opter pour des véhicules électriques. Pour cela, il est toutefois nécessaire que l’offre se diversifie et devienne plus accessible.

Le point sur la loi « climat et résilience »

L’environnement est un enjeu aujourd’hui crucial, qui concerne chacun d’entre nous. De nombreuses mesures sont ainsi prises afin de tout mettre en œuvre pour préserver nos ressources et lutter contre le réchauffement climatique. C’est dans ce cadre que la vente de voitures ayant besoin d’énergies fossiles devrait stopper d’ici 2040 selon la loi d’orientation des mobilités (LOM). Cet ambitieux projet sera pour cela ponctué de diverses étapes, notamment en 2030 avec une interdiction portant sur la vente de véhicules particuliers neufs qui émettent plus de 123 g de CO2 par kilomètre (d’après la norme WLTP).

La loi « climat et résilience » prévoit en outre dans son article 27 de multiplier d’ici 2025 le nombre des zones à faible émission (ZFE). Ce projet a pour objectif de limiter la circulation aux véhicules les moins polluants au sein des villes de plus de 150 000 habitants. A terme, cela représentera  plus d’un tiers du parc automobile en France. Il est à noter que l’âge moyen de ce parc est de 10,2 ans : en l’occurrence, la plus grande partie de ces véhicules ne pourront plus circuler car la vignette Crit’Air est délivrée lors de la première immatriculation et ne correspondra alors plus aux critères de circulation imposée dans les ZFE.

Face aux futures mesures à venir, les consommateurs ont tout intérêt à se tourner vers un véhicule électrique afin de pouvoir circuler partout. En effet, ce type de voiture est assuré de conserver leur droit à circuler au contraire des véhicules thermiques. Pour les ménages à revenus modérés, l’idéal serait alors d’opter pour une batterie à autonomie moyenne (d’environ 200 km), qui est plus accessible en matière de prix et qui permet également de limiter le coût de consommation.

Là encore, des mesures sont initiées afin de développer cette offre en accompagnant de manière optimale les consommateurs : près de 100 000 bornes publiques de recharge sont prévues d’ici 2022.

Des aides pour financer des véhicules plus propres

Pour rappel, près de 5,6 millions de voitures d’occasion ont été acquises en 2020 (dont 51 % étaient âgées de plus de 10 ans) ainsi que 780 000 neuves.

Mais les récentes mesures impactent directement les consommateurs qui vont au final avoir le choix entre trouver un mode de transport alternatif ou opter pour un véhicule avec un faible taux de carbone ou même décarboné. Il est toutefois important de rappeler que la plupart des ménages ont un réel besoin de véhicule afin d’effectuer les déplacements quotidiens et que l’achat d’un véhicule représente un poste important dans leur budget.

En effet, l’achat d’une voiture neuve (qui coûte aujourd’hui en moyenne 27 000 euros) ou d’occasion qui respecte les normes des ZFE peut être un obstacle pour certains des consommateurs, et ce, même avec les aides à l’achat d’un véhicule électrique (comme notamment avec la prime ZFE, la prime à la conversion et le bonus. Ces aides financières, même si elles ont le mérite d’exister, restent à ce jour encore insuffisantes pour bon nombre de Français afin d’acheter une voiture moins polluante.