La République démocratique du Congo fait partie des pays qui souffrent d’un manque criant en eau potable. Pour répondre à cette problématique, le Comité international de la Croix-Rouge a décidé de mener un projet ambitieux, visant à assurer l’accessibilité de l’eau aux habitants de la ville congolaise de Goma. Cette ville qui abrite environ 800 000 habitants se verra donc doter d’un réseau d’eau potable fonctionnel. Une initiative que l’on doit au CICR, mais aussi à l’intervention de partenaires publics et privés.

Que savons-nous de ce projet ?

Aujourd’hui, environ 400 000 habitants de Goma n’ont pas accès à l’eau potable. Pour s’approvisionner, ils ont besoin de se rendre au lac Kivu. L’eau puisée doit être ensuite transportée sur de longues distances dans des jerrycans de 20 litres environ. En plus d’être fatigante, cette méthode est très risquée ! Plusieurs maladies peuvent survenir.

C’est dans ce cadre que s’inscrit le projet « Eau pour Goma Ouest ». Ce projet se focalise sur deux aspects. Le premier est la construction d’un réseau d’approvisionnement en eau potable. Ce dernier étant fait à base de stations de traitement des eaux, de stations de pompages ainsi que de réservoirs.  L’autre aspect de cette initiative consiste tout simplement à l’investissement dans des mesures d’accompagnement. Ces mesures serviront à instaurer une certaine stabilité du système d’exécution des travaux d’urgence.

La valeur globale du projet est estimée à 40 millions de francs suisses. Ces fonds sont récoltés par le CICR, mais aussi par des acteurs économiques et humanitaires locaux et privés.

Parmi ces organismes qui contribuent activement à ce projet, nous retrouvons notamment La Banque mondiale, l’Agence suédoise de coopération internationale au développement, la Direction suisse du développement et de la coopération, la Fondation Lombard Odier.

Sur les 40 millions que coûte le projet, il faut savoir que 17 millions sont le fruit d’une levée de fonds réalisée en mai 2022. A cette somme vont s’ajouter 8 millions supplémentaires qui vont permettre la mise en place d’activités supplémentaires.

Pour que le projet donne ses fruits, le CICR travaille d’arrache-pied avec des partenaires locaux. L’organisme soutient également l’idée de créer une régie provinciale qui aura à sa charge la gestion et le contrôle de qualité du service fourni par la compagnie privée des eaux. Peter Maurer du CICR précise à ce propos : « Les approches nouvelles et les partenariats innovants constituent des outils importants pour assurer la stabilité à long terme d’une région en proie à un enchaînement de crises et de conflits depuis trop longtemps ».

Un projet qui arrive à temps !

De l’avis de Life ONG, ce type de projet doit être fortement encouragé et généralisé à plusieurs autres pays de l’Afrique subsaharienne, souffrant d’une forte pénurie d’eau. Mais tout d’abord, il faut sensibiliser davantage les investisseurs privés et les organismes internationaux car de telles initiatives impliquent bien évidemment des coûts très onéreux.