La déforestation est un enjeu plus que jamais crucial. Face au nombre inquiétant de forêts qui disparaissent, suite aux actions de l’Homme, de nombreux acteurs de la vie politique et économique s’engagent à replanter des arbres. Si l’intention est louable, elle n’en reste pas moins un enjeu qui, selon l’avis de Life ONG, n’est peut-être à ce jour pas suffisant… Le point dans cet article.

Les limites de la reforestation sous forme de monoculture « rentable »

Quand on parle de forêt, on pense tout logiquement en premier lieu aux arbres. C’est un fait, mais ce résumé est toutefois bien trop réducteur. La forêt est en effet un réel écosystème qui regroupe, outre les arbres, des insectes, des oiseaux, et bien d’autres espèces… Il existe ainsi une magnifique biodiversité qui peut parfois dater de plusieurs milliers d’années !

Et c’est bien là que la reforestation, aussi louable et nécessaire soit-elle, peut dans certains cas présenter certaines limites. En effet, certains acteurs, souhaitant s’engager dans une démarche « économiquement verte », participent à la reforestation à travers le monde, mais dans une approche où la rentabilité est toujours de mise. On peut à ce titre citer l’exemple d’une entreprise brésilienne, Vale, qui a participé à la reforestation en Amazonie grâce à la plantation de 50 000 hectares d’eucalyptus dans le but de compenser l’impact de son activité sur la forêt. Mais cette monoculture offre au final un terrain sans aucune biodiversité, la caractéristique pourtant première de l’Amazonie. On parle ainsi désormais de « désert vert », pour définir ces zones qui s’avèrent finalement peu propices au développement de l’écosystème propre d’une forêt, engendrant un déséquilibre avec, dans la plupart des cas, une seule espèce subsistante…

Les alternatives à la monoculture

La plantation d’arbres est bien évidemment un geste d’ores et déjà capital pour l’environnement. C’est d’ailleurs l’alternative la plus appliquée par les entreprises soumises à la compensation carbone. Cette dernière est une obligation pour les organisations avec un impact néfaste sur la nature afin de compenser leurs dégâts.

Mais il existe pourtant d’autres alternatives que cette monoculture. On peut ainsi évoquer le mode d’exploitation de l’agroforesterie, la permaculture ou encore la méthode de reforestation Miyawaki, qui repose sur la plantation de multiples espèces végétales « indigènes » dans une espace défini.

Ces solutions présentent l’avantage de permettre l’introduction de la diversité dans les espèces cultivées et donc de voir apparaître des écosystèmes diversifiés, nécessaires à l’environnement. Ces derniers jouent en effet un rôle primordial dans la lutte contre le réchauffement climatique et atmosphérique, sans demander beaucoup d’entretien.

Il apparaît urgent de développer les approches inhérentes à la reforestation afin que celle-ci se déroule dans des conditions optimales pour l’environnement. Si replanter des arbres est capital, cela reste seulement la première étape à cette démarche environnementale. Prendre en considération l’écosystème dans sa globalité est ainsi aujourd’hui une priorité absolue.