Le futur du transport est-il forcément à chercher du côté de la mobilité verte ? Tous les signes pointent vers l’affirmative. L’avenir de la mobilité était à ce propos l’une des questions centrales du Grand Débat National., faisant du futur des transports un enjeu national de la plus haute importance. A n’en pas douter, la mobilité du futur sera collaborative, et électrique ! Le point sur le sujet avec Jean-Marc Borello, acteur engagé en écologie et transition énergétique, à travers le Groupe SOS dont il est le président.

Partage des véhicules et désengorgement des villes

La voiture individuelle est trop polluante pour représenter une solution de transport d’avenir. Tout le monde est d’accord là-dessus, et ce depuis déjà de nombreuses années. Également pointées du doigt, les émissions des industries maritime et aéronautique. D’où la popularisation d’une tendance nouvelle : celle de la location de véhicules à plusieurs. Aussi, on remarque dernièrement que le recours aux taxis et aux VTC a enregistré des hausses importantes. En revanche, les ventes de voitures essence et diesel connaissent une baisse progressive. Cela s’explique, entre autres, par la montée en puissance de services de covoiturage intra-urbain, comme Citygo ou Cityscoot, qui permettent de louer des voitures ou des scooters.

Ces nouvelles formules ont tout pour plaire. Elles permettent en effet de réaliser des économies d’énergie conséquentes, tout en désengorgeant les rues des métropoles. Aussi, le recours à ce type de services est généralement plus rentable que de posséder une voiture individuelle. Ainsi, le consommateur réalise des économies sur les frais de possession de voiture, tout en réduisant son empreinte carbone. Tout le monde y gagne en fin de compte.

Les transports électriques ont le vent en poupe

L’avenir des transports sera vraisemblablement électrique, à en juger par le nombre de vélos, trottinettes et voitures fonctionnant sur cette énergie propre. Autrefois réservés à des petits marchés de niche, les véhicules électriques semblent se démocratiser de plus en plus. Les constructeurs automobiles n’ont pas manqué d’accompagner cette tendance en s’adaptant à la demande des consommateurs. Cela est aidé par le fait que les municipalités favorisent, elles aussi, l’émergence des véhicules « clean », notamment à travers le vote de lois spéciales comme le plan climat, dont le but est de limiter la circulation de voitures à moteur à essence ou diesel à l’horizon 2024 dans la ville de Paris. Parallèlement aux mesures législatives, de plus en plus de pistes cyclables et d’espaces sont spécialement aménagés pour fluidifier la circulation et réduire l’émission en CO2 dans les différentes villes de l’Hexagone.

« Smart city » : l’enjeu du stationnement

L’intérêt des smart cities, ou villes intelligentes, est d’opérer un virage urbain écologique. Pour y arriver, l’optimisation des stationnements en ville est primordiale pour fluidifier le trafic. Ainsi, de nouveaux programmes immobiliers voient le jour pour rendre l’ensemble du parc urbain plus agréable et plus fluide. Nous connaissons tous la difficulté qu’il y a à stationner dans les grandes villes.  A ce niveau, il faut savoir que les parkings souterrains sont très peu utilisés. En effet, selon la Cour des Comptes, seul un automobiliste sur trois s’acquitte du paiement de sa place de parking. Cela dit, des solutions plus adaptées sont en train de prendre le pas, notamment ce qu’on appelle les parkings partagés.