Selon de récentes enquêtes, Netflix a consommé en 2019 environ 451 000 Mwh d’électricité. Ce chiffre représente une augmentation d’environ 54% comparativement à 2018. Cette augmentation s’explique principalement par l’expansion considérable de ce service de streaming, qui a franchi en 2020 la barre des 200 millions d’abonnés. Bien entendu, Netflix n’est pas la seule plateforme de streaming disponible sur le marché. Le streaming vidéo voit de plus en plus l’émergence de nouvelles plateformes, ce qui commence à susciter des inquiétudes quant à leur consommation d’énergie et leur émission de gaz à effet de serre.

Streaming vidéo : quel est l’ampleur de ce phénomène ?

Depuis l’avènement d’internet, la technologie du streaming s’est développée. Tout a commencé avec des plateformes comme Dailymotion et YouTube que nous connaissons tous.

Une dizaine d’années après, d’autres plateformes de streaming sont apparues. Netflix, Amazon Prime, Hulu, HBO, Chipstime, etc. Autant de solutions qui ont pu répondre à l’explosion de la demande concernant ce type de services, qui permet de visionner ces films, séries et émissions préférées depuis le confort de chez-soi, moyennant un abonnement mensuel.

Ces plateformes de streaming ont pu conquérir un très large public, mais depuis quelques années, des problèmes ont commencé à surgir ! En effet, des chercheurs se sont penchés sur la consommation énergétique ainsi que l’impact écologique qu’ont ces moyens de divertissements. Un impact qui s’est avéré considérable !

Quel est l’impact écologique des solutions de streaming vidéo ?

De nouvelles études commencent à confirmer les doutes qu’ont certains chercheurs quant à l’impact négatif des solutions de streaming sur l’écologie. Selon ces différentes enquêtes, le problème majeur vient de l’énorme quantité de données consommées par ces plateformes et qui sont stockées dans des data center partout dans le monde. Pour répondre aux exigences techniques nécessaires, ces data centers doivent être maintenus au frais, par le biais de processus qui consomment énormément de ressources (exemple : l’eau pour le refroidissement).

Au-delà de cette sur-consommation énergétique, il s’est avéré que les data-centers sont également polluants. Ils contribuent ainsi à l’augmentation des émissions de gaz à effets de serre, ce qui est en contradiction totale avec les politiques mondiales actuelles, dont une grande partie est axé sur la diminution des émissions de matières polluantes.

Autre détail à ne pas négliger, la version numérique d’un film est bien plus polluante que sa version physique. Effectivement, comme un film numérique a besoin d’un équipement réseau et d’une base de données pour être diffusé avec une bonne qualité, le poids de son fichier s’alourdit de manière significative.  Et les choses ne semblent pas vouloir s’arranger de sitôt, puisque le streaming vidéo est la source de 60% du trafic sur le web en 2019. Un chiffre qui, avec l’apparition de nouvelles plateformes, ne va faire qu’augmenter.

En effet, de plus en plus de personnes ont accès à internet, ce qui va causer irrémédiablement une augmentation de la pollution numérique.

Quelles sont les solutions proposées ? Ou comment réconcilier le streaming vidéo avec l’écologie ?

Face à ces enjeux et cette problématique, les sociétés ont essayé de développer des solutions qui permettent de prévenir ou de guérir ce mal écologique.

Conscientes de l’impact que leurs solutions ont sur l’environnement, les sociétés de streaming vidéo ont décidé de prendre les choses en main. Parmi les solutions qu’elles proposent pour guérir le mal écologique produit est l’usage de la technologie 5G, qui paraît-il émet beaucoup moins de CO2 que la 4G ou la 3G. Mais un problème persiste encore : la 5G consomme beaucoup d’énergie électrique !

La deuxième option à explorer, consiste à utiliser la technologie de la fibre optique. Il s’est avéré en effet que celle-ci permet une moindre consommation d’électricité et émission de CO2. D’autres experts préconisent l’usage d’énergies renouvelables pour alimenter les différents data-centers.