Depuis le 1erjanvier 2023, les propriétaires de logements classés comme « passoires thermiques » (F ou G au titre du diagnostic de performance énergétique) ne peuvent plus les relouer. Cette réglementation, ainsi que d’autres incitations fiscales et financières, devraient pousser de plus en plus de propriétaires à engager des travaux de rénovation énergétique. Un sondage Ipsos révèle que 46 % d’entre eux comptent rénover leur logement au cours des deux prochaines années pour améliorer leur performance énergétique, un taux encourageant. Les locataires ne sont pas en reste, puisque le même sondage souligne que 57 % d’entre eux sont prêts à payer un loyer plus élevé, dans le seul objectif de vivre dans un logement moins énergivore.
Les bénéfices attendus par les Français
Les bénéfices attendus par les propriétaires et les locataires sont multiples. Pour 44% des personnes interrogées dans le cadre du sondage Ipsos, la rénovation énergétique permettrait de réduire les dépenses mensuelles d’électricité ou de chauffage, tandis que 26 % citent l’amélioration du confort thermique comme l’un des principaux avantages attendus. Les bienfaits pour l’environnement sont également cités par 19 % des personnes interrogées, et 6 % évoquent la valorisation financière de leur logement.
Quels freins à la rénovation énergétique ?
De l’avis de La Maison Ecolo, même si les attentes s’avèrent plutôt positives, la rénovation énergétique reste tout de même bloquée par différents freins. Toujours selon le sondage Ipsos, 72 % des Français jugent les coûts des travaux trop élevés, 51 % estiment que les aides financières ne sont pas suffisantes et 41 % évoquent la difficulté à trouver des professionnels de confiance pour prendre en charge les travaux de rénovation énergétique. De plus, seules 13 % des personnes interrogées déclarent connaître les aides financières existantes et comprendre les démarches à suivre pour les obtenir.
La méconnaissance des coûts des travaux et des aides financières disponibles est un frein particulièrement important à la rénovation énergétique. Nous vous le disions, une grande partie des Français interrogés estiment que les travaux de rénovation coûtent trop chers. Pour autant, près d’un tiers d’entre eux est incapable d’estimer le coût d’un chantier qui permet de sortir du statut de passoire thermique, à savoir les logements classés F ou G selon le diagnostic de performance énergétique. Toujours au sujet des passoires thermiques, le même sondage révèle que 60 % des Français sont informés quant à l’interdiction de la location des logements classés F ou G en 2025, 2028 et 2034.
Les jeunes et les CSP+ plus enclins à se lancer dans les travaux de rénovation énergétique
Le sondage Ipsos a particulièrement insisté sur l’influence de l’âge et de la catégorie socio-professionnelle sur la volonté ou non de se lancer dans des projets de rénovation énergétique. Il en ressort principalement que 64 % des propriétaires âgés de 18 à 34 ans et 53 % des CSP+ (catégories socio-professionnelles supérieures) comptent bel et bien rénover leur logement dans les prochaines années.