Saviez-vous que plus de 2 milliards de personnes, représentant 30% de la population de la planète, n’ont pas accès à l’eau potable ? Eh bien c’est le cas malheureusement. Dans les faits, ces 2 milliards d’êtres humains n’ont accès qu’à une eau non traitée, et donc dangereuse pour la santé, pouvant provoquer le choléra ou la typhoïde.
L’eau non potable est la première cause de mortalité dans le monde
Plus d’un million de personnes par an, c’est le nombre de morts directement attribué à l’eau non potable, faisant d’elle la première cause de mortalité dans le monde, loin devant le tabagisme. De l’avis de Life ONG, le constat est pour le moins alarmant. Il faut savoir que 350 millions de personnes, soit la moitié des habitants en zone rurale en Afrique subsaharienne souffrent d’une pénurie d’eau potable, malgré l’existence de 360 000 points d’eau disponibles. Le problème est qu’ils ne sont pas exploités. UDUMA, une société basée en France, tente de tacler le problème pour potabiliser et donner l’accès à cette eau. Comment ? En créant des systèmes de pompes à eau intelligents qui servent à la filtrer et à la rendre accessible aux habitants de cette région du monde.
A ce propos, le président d’UDUMA, Thierry Barbotte, a précisé que « l’approche UDUMA, c’est de trouver des solutions pour que les équipements installés en Afrique, généralement financés par l’aide publique au développement, puissent fonctionner dans la durée. On utilise majoritairement des pompes manuelles, électriques ou solaires. On a mis en place un système de paiement électronique comme le paiement par téléphone ».
Les besoins de l’eau augmentent plus vite que la population
C’est le constat dressé par Lionel Goujon et Gwenaël Prié, co-auteurs du livre Les voyageurs de l’eau, qui rappellent par ailleurs qu’ « en un siècle, tandis que la population quadruplait, la consommation en eau a été multipliée par six ». Cela est souvent dû au gaspillage, un autre problème auquel tente de remédier UDUMA, présente depuis 40 ans dans plusieurs pays d’Afrique. Selon Thierry Barbotte, « il y a une facilité d’accès à l’eau potable qu’il n’y avait pas avant. Il n’y a plus besoin de faire bouillir l’eau de la rivière pour la potabiliser. On gagne ainsi en temps et en proximité, et on réduit par 1 000 l’impact environnemental de l’accès à l’eau potable ».
Les stations d’épuration essentielles à la gestion durable de l’eau
Tout l’objet des stations d’épuration est de traiter les eaux usées avant de les rejeter dans le milieu naturel. Une autre société, Nutree, a mis en place un système ingénieux qui utilise une technologie basée sur des plantes et des micro-organismes pour filtrer les eaux usées et les recycles en eau potable. Un peu sur le même modèle, la société Bamboo for life utilise le bambou, dont les racines absorbent les eaux usées et les feuilles capturent le CO2 pour produire la biomasse et rafraîchir l’atmosphère.