La pollution informatique est une notion nouvelle, apparue avec l’utilisation croissante des nouvelles technologies. La bonne nouvelle est qu’il existe des solutions plus écologiques, plus durables et plus faciles à mettre en place. On fait le point sur le sujet.

Les technologies sont très polluantes

La surconsommation des technologies est lourde de conséquences pour l’environnement. C’est en tout cas ce qu’a confirmé un nouveau rapport publié par le Groupe d’experts intergouvernementaux sur l’évolution du climat (GIEC), intitulé « Changements climatiques 2021 : les éléments scientifiques ». Principale conclusion du rapport : l’influence grandissante de l’usage intensif des nouvelles technologies sur la planète, d’où l’importance pour les utilisateurs de se tourner vers des alternatives moins nocives pour l’environnement. Mais cela passe en amont par une prise de conscience généralisée sur l’importance du recyclage, de la maintenance et du reconditionnement des équipements.

Le rapport publié par le GIEC fait un état des lieux détaillé de la pollution numérique, soulignant entre autres la surconsommation d’énergie des datacenters. Devant constamment être alimentés en électricité, ces derniers sont les plus grands « participants » à l’empreinte carbone du numérique, à hauteur de 79 % (terminaux). Le rapport révèle également que les TIC sont responsables de près de 4 % des émissions mondiales de CO2 (2020). En raison du volume des données à traiter, les entreprises aussi bien privées que publiques sollicitent de plus en plus cette technologie, notamment celles du cloud, de l’IoT (Internet des objets), des plateformes sociales, du big data…

Green IT, la solution ?

Heureusement, des solutions de green IT existent. Des solutions qui, de l’avis de Supinfo, pourraient bien mettre fin, ou du moins minimiser l’impact des datacenters sur l’environnement. L’une des pistes les plus intéressantes à ce niveau concerne la maintenance, notamment TPM, qui désigne les opérations de maintenance menées par une tierce partie. La TPM permet de prolonger la durée de vie du matériel, à un coût allant jusqu’à -70 % par rapport au fabricant de l’équipement. Aujourd’hui, beaucoup d’experts estiment que, grâce au recours aux fournisseurs de TPM, les centres de données pourront contribuer à la neutralité carbone dans un délai raisonnable.

Il existe également d’autres solutions, notamment l’accélération des efforts de maintenance, de reconditionnement et de recyclage. Malheureusement, à l’heure actuelle, près de 90 % des organisations recyclent moins de 10 % de leur hardware IT. Rappelons également que, dans la plupart des cas, les serveurs sont utilisés à une fraction de leurs capacités totales (10 à 20 %), ce qui souligne l’intérêt des solutions de green IT de recyclage informatique. Pour autant, les professionnels du secteur résistent toujours à l’idée d’utilisation de matériel reconditionné, le confondant avec du « vieux » matériel, alors qu’il est en réalité remis à neuf et en parfait état de fonctionnement. Au niveau étatique, les choses bougent, notamment du point de vue législatif, comme le Right to Repair et la DEEE (gestion des Déchets d’Equipements Electriques et Electroniques) en Europe.