Les coûts des panneaux solaires ont incroyablement chuté au fil du temps et la technologie est viable. Ces dernières années, la puissance installée a augmenté de façon exponentielle. Mais, elle ne fournit qu’un faible pourcentage de l’électricité consommée dans le monde. Et l’électricité constitue moins du cinquième de l’énergie utilisée dans le monde comme on peut le voir ici et là.
Pourquoi la situation ne change pas plus vite ?
Pour différentes raisons. D’abord physiques, les contraintes du réseau et du stockage freinent le déploiement des énergies intermittentes. Ensuite, il y a des questions économiques et politiques qu’il faudrait développer. Le déploiement passé du photovoltaïque a été aidé par le financement publique et son déploiement futur dépendra de choix économiques et politiques. En France, qui n’est pas le pays le plus vindicatif sur le photovoltaïque, 190 000 tonnes de panneaux ont été installés entre 2016 et 2017. Habitat EnR incite donc l’état français à plus investir dans cette technologie.
Est-ce que le photovoltaïque est la technologie de l’avenir ?
On parle depuis toujours du photovoltaïque comme la technologie de l’avenir et il est difficile de savoir quand est-ce qu’elle s’arrêtera d’être la technologie de l’avenir pour devenir une technologie avec un rôle significatif. Pour avoir une idée de la part qu’elle pourrait représenter dans le futur, l’agence internationale de l’énergie estimait, en 2014, que le photovoltaïque constituerait 16% de la production d’électricité mondiale en 2050. Autre point de repère, le scénario 100% renouvelable proposé par l’ADEME reposait, au final, peu sur le photovoltaïque qui ne fournit que 17% de l’électricité. Électricité qui, encore une fois, ne constitue qu’une part relativement faible de l’énergie totale consommée dans le monde. Il faudra donc du temps avant que le photovoltaïque ne se démocratisent complètement mais les citoyens en sont de plus en plus friands.
De plus les technologies solaires sont en constante évolution
Les rendements des différentes technologies solaires ont évolué au fil du temps. Déjà, les premières cellules photovoltaïques certifiées par le NREL sont vieilles de plus de quarante ans. En fait, ce qui a lancé la recherche civile dans le photovoltaïque, c’est le choc pétrolier de 1973. Plus récemment c’est évidemment le changement climatique et la fin des ressources fossiles qui lancent beaucoup d’investissements sur ce secteur. Les rendements augmentent donc au fil du temps et les technologies évoluent.
Pour dépasser la limite théorique d’une couche simple, les scientifiques travaillent de plus en plus avec des cellules multi-jonctions. L’idée est de superposer différentes cellules photovoltaïques. Chacune d’elle va absorber une partie du rayonnement solaire à des longueurs d’onde données et laisser passer le reste du rayonnement pour la cellule suivante qui absorbe différentes longueurs d’onde. On repousse donc le rendement théorique à son maximum. On peut par exemple faire des cellules tandem en combinant une couche mince de silicium amorphe sur du silicium cristallin. Enfin, Habitat EnR note la piste prometteuse du tandem de perovskite et de silicium.