Ouverte au public depuis ce 9 avril après avoir fermé ses portes en hiver, la Fondation GoodPlanet organise l’exposition Vivant, point d’orgue de sa 5e saison culturelle, réunissant 13 artistes qui mettent en lumière la fragilité de notre biodiversité. Le point sur le sujet avec Dan Bloch.

Interroger la fragilité de la biodiversité

La directrice générale de GoodPlanet, Albane Godard, rappelle à juste titre que si 50% du PIB mondial est tributaire de la biodiversité, « seul 0,2% de ce PIB est accordé à sa sauvegarde ». Il y a donc un déséquilibre criant entre le besoin et la gestion des ressources naturelles. Un déséquilibre que la Fondation GoodPlanet a décidé de mettre en scène à travers une exposition phare de sa 5e saison culturelle, baptisée « Vivant ». Dans le cadre de cette exposition, 13 artistes sont conviés pour présenter leurs œuvres dans les locaux de GoodPlanet à Paris. C’est dans ces locaux situés au Domaine de Longchamp où l’association soutenue par la fondation BNP Paribas fait un travail de sensibilisation, depuis sa création en 2005, auprès des Franciliens sur l’écologie au travers de plusieurs événements : concerts, ateliers, conférences, exposition annuelle…

La biodiversité vue au travers du prisme de l’art et de la science

Depuis quelque temps, certaines questions taraudent l’esprit de Yann Arthus-Bertrand, le président de l’association GoodPlanet. Vous ne saviez peut-être pas qu’une simple cuillère à café de terre contient plus de 10 km de champignons. Plus étonnant encore, un oiseau, le martinet, est capable de passer 10 mois dans le ciel sans jamais se poser ! Depuis la sortie du confinement, Yann Arthus-Bertrand s’est pris d’intérêt pour la biodiversité. La décision de la mettre à l’honneur lors de la 5e saison culturelle de la fondation s’est imposée d’elle-même.

Tout a été mis en œuvre pour que l’exposition Vivant reflète la volonté d’interrogation de la biodiversité. Ainsi, la scénographe Laure Devenez s’occupera de la décoration des couloirs qui relient les six salles qui abriteront les œuvres exposées. Les mises en scène seront réalisées par la curatrice Anne-Sophie Bérard, à coup de murs vidéo, sculptures et plafond fleuri de pissenlits. A ce propos, Albane Godard explique : « L’ADN de cette exposition, c’est la relation ambivalente qu’a l’Homme au vivant. Nous sommes fascinés par la nature, mais cela ne nous empêche pas de la détruire de manière très rapide ».

A travers l’exposition Vivant, la fondation vise à susciter la réflexion chez le public, notamment les plus jeunes, en programmant des œuvres animées et des projections vidéo interactives. L’exposition réussit ainsi l’exploit de faire dialoguer, simultanément, art, sciences et pédagogie : « chaque personne doit ressortir d’ici avec plus de billes scientifiques sur la biodiversité et une forte envie d’agir », explique Albane Godard. Au-delà des espaces d’exposition intérieurs, les visiteurs peuvent admirer des sculptures et photographies dans le parc arboré qui s’étend sur 3,5 hectares.