En réaction aux sanctions imposées par certains pays de l’Occident, la Russie a décidé de leur couper leur approvisionnement en gaz. La France fait partie de ces pays boycottés, ce qui la met face à une problématique majeure : la pénurie de gaz qui risque de toucher une large partie de la population, à quelques mois seulement de l’hiver.

L’indépendance énergétique : une nécessité absolue pour les Français

Depuis que la guerre en Ukraine a débuté, les Français sont unanimes ! Pour eux, il est primordial que la France trouve des solutions afin de se libérer complètement de la dépendance énergétique qu’elle a vis-à-vis de la Russie. Selon un récent sondage d’Oscaro Power et de l’IFOP, ils sont 85 % à avoir exprimé leur envie d’agir en faveur d’une indépendance énergétique. Néanmoins, 33 % seulement des sondés disent avoir des solutions pouvant mener la France vers cette indépendance tant attendue.

Indépendance énergétique de la France : peut mieux faire

En France, notre taux de dépendance énergétique s’évalue à 47,6 %. Un pourcentage bien trop important, même s’il reste inférieur à celui d’autres pays européens comme l’Allemagne (67,6 %) ou l’Italie (77,5 %).

Afin de réduire le degré de sa dépendance énergétique, l’Hexagone compte sur les énergies renouvelables. Ainsi, nous assistons sans cesse à l’émergence de nouvelles centrales solaires sur le sol ou flottantes. L’énergie nucléaire française commence elle aussi à prendre de l’élan. Avec une infrastructure bien en place, elle constitue une alternative intéressante aux énergies fossiles.

Néanmoins, de l’avis de la Maison écolo, la France peut mieux faire pour son développement énergétique.

Trouver de nouveaux fournisseurs en alternative à la Russie

A l’heure actuelle, l’Union européenne se dit solidaire et prête à trouver d’autres fournisseurs d’énergies fossiles. Pour le gaz, les discussions sont déjà entamées avec des pays comme la Norvège, l’Algérie ou encore le Qatar. L’Union européenne entrevoit aussi l’approvisionnement en gaz naturel liquéfié (GNL). Un approvisionnement pour lequel elle compte sur des pays comme les États-Unis, l’Australie et le Qatar.

Cependant, une telle approche requiert d’avoir des terminaux méthaniers, qui vont permettre de regazéifier le GNL une fois arrivé en Europe. Fort heureusement, la France est très bien placée à ce niveau.

Sur le territoire national on retrouve quatre sites actifs, situés respectivement à Montoir-de-Bretagne à proximité de Nantes, à Fos près de Marseille et à Dunkerque dans le Nord. A titre de comparaison, il faut savoir que l’Allemagne ne possède aucun site. La construction du premier site devrait débuter en 2024.

L’autre option possible consiste à utiliser des énergies renouvelables. Cependant, pour l’hiver qui s’annonce, des pays comme l’Italie ont déjà décidé la remise en service des usines de charbon. Bien entendu, cela induit des coûts supplémentaires pour l’économie du pays.