La tendance « green » est partout: emballage, énergie, produits de grande consommation… et maintenant les cosmétiques ! Les consommateurs sont de plus en plus avertis et exigeants sur les produits qu’ils consomment, et sur leur impact écologique. Du coup, nous voyons arriver sur le marché une déferlante de produits cosmétiques dits « verts ». De quoi s’agit-il exactement ? La réponse dans la suite de cet article.
Produits cosmétiques verts : de quoi parle-t-on ?
Dans un contexte de prise de conscience globale des enjeux de la durabilité, de nombreux fabricants de cosmétiques recherchent des émulsifiants et des ingrédients plus naturels et plus respectueux de l’environnement pour leurs produits. Les avantages des produits de beauté « verts » vont au-delà des tendances. Il s’agit, avant tout, de proposer des produits non seulement respectueux de l’environnement, mais aussi de la santé et du bien-être de l’utilisateur. La raison étant que de plus en plus d’études n’ont eu de cesse de démontrer la toxicité de certains composants des produits cosmétiques conventionnels.
Mais quand on parle de cosmétiques « verts », que voulons-nous dire exactement ? Dans le marketing moderne, le mot « vert » est synonyme (à tort ou à raison) de « biologique » ou de « sain ». Lorsqu’un consommateur voit l’expression « cosmétiques verts », il suppose automatiquement, dans la grande majorité des cas, qu’il a affaire à des produits « écologiques ».
Nuançons toutefois. Les contours exacts du domaine des cosmétiques verts ne sont pas encore tout à fait clarifiés. En général, le terme est utilisé pour décrire des produits utilisant des formulations, des pratiques de production ou des méthodes d’emballage respectueuses de l’environnement. Aux États-Unis par exemple, la Commission fédérale du commerce (FTC) a publié des lignes directrices pour clarifier ce que vert ou naturel signifie en termes de marketing, bien que ces lignes directrices soient encore mal définies.
En ce qui concerne l’industrie cosmétique, les produits de beauté « verts » et « durables » sont définis comme des cosmétiques utilisant des ingrédients naturels produits à partir de matières premières renouvelables. De nombreuses entreprises utilisent des ingrédients pétrochimiques dérivés du pétrole, une ressource non renouvelable et économiquement volatile. Les produits oléochimiques d’origine biologique, en revanche, proviennent de sources végétales et bactériennes renouvelables et sont au cœur des processus de fabrication des cosmétiques verts.
Comment les cosmétiques durables sont-ils fabriqués ?
Les développeurs de cosmétiques du monde entier s’acharnent à rechercher ces fameux produits oléochimiques, ainsi que toute source potentielle de ces produits. Voici quelques exemples de sources communes :
- Huiles naturelles : Les huiles de palme et de noix de coco sont souvent utilisées pour obtenir des alcools gras, qui sont utilisés comme agents de surface chimiques. Parmi les autres huiles utilisées, on trouve l’huile d’argan et l’huile d’avocat. La glycérine, un dérivé de l’huile de palme, est un sous-produit assez courant dans la composition des cosmétiques durables.
- Plantes : Le soja, le maïs et d’autres plantes agricoles sont utilisés en industrie cosmétique pour produire des huiles et des alcools. Les émulsifiants, les tensioactifs et les biocatalyseurs des cosmétiques verts sont dérivés de ces plantes, qui peuvent être obtenues moyennant des coûts raisonnables et de façon durable.
- Bactéries : Un exemple de ressource renouvelable actuellement en cours de développement est la bactérie Deinococcus, une bactérie étudiée par Deinove en France pour ses propriétés de production chimique. Deinove a utilisé la bactérie pour créer des ingrédients aromatiques et des pigments pour l’industrie cosmétique, représentant une valeur marchande potentielle de plusieurs centaines de millions d’euros.
Les fabricants divisent ces matières premières en produits oléochimiques dans une usine de transformation. Les graisses ou les huiles sont divisées par hydrolyse, qui utilise de l’eau, ou par alcoolyse, qui utilise de l’alcool.