Ce 28 février, le Giec a publié un rapport alarmant sur l’avenir climatique de l’Europe. Inondations, canicules, manque d’eau, perte de rendements agricoles… selon le Giec, il est urgent que le monde redouble d’efforts pour s’adapter aux nombreuses conséquences du changement climatique.

Risques climatiques et niveau d’adaptation des sociétés

Le second volet du 6e rapport du Giec (Groupement d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), qui se penche sur les risques climatiques et le niveau d’adaptation des sociétés, vient d’être approuvé par les représentants des gouvernements de 195 pays. Avant d’aller plus loin, commençons par définir la notion de risque climatique. Pour dire les choses simplement, il s’agit de la combinaison d’une exposition, d’une vulnérabilité et d’un risque. Par exemple, le fait d’habiter dans une zone inondable constitue une exposition. La vulnérabilité peut être illustrée par une maison installée dans une telle zone, et qui ne dispose pas d’étage où se réfugier en cas d’inondation. Le risque, pour sa part, est plus subtil : il peut s’agir d’une maison construite de plain-pied dans une zone inondable. Il peut aussi s’agir de la baisse du rendement agricole.

Tout l’objet de l’adaptation est de limiter les risques climatiques, en adoptant les mesures qui s’imposent, comme le fait de déménager en zone inondable, ou encore cultiver des plantes résistantes aux changements de température. De l’avis de Life ONG, les mesures d’adaptation s’avèrent un peu plus compliquées lorsqu’elles sont mises à l’échelle d’une société. Par exemple, les élus peuvent construire des ouvrages qui permettent aux écosystèmes ou infrastructures de mieux résister aux aléas climatiques. Ils peuvent également mettre en place des systèmes d’alerte, ou encore inciter des pans de la population à changer d’activité économique ou de lieu de vie. En bref, ils devront s’atteler à initier des politiques publiques adaptées au contexte de changement climatique.

Les conséquences du changement climatique s’amplifient

Nous vous le disions, le rapport du Giec est pour le moins alarmant. Tout au long de ses 36 pages, il met en lumière l’état des connaissances actuelles sur les risques climatiques, en commençant par les constats. Il en ressort principalement que les conséquences du changement climatique se sont amplifiées depuis le 5e rapport publié en 2014. Selon les chercheurs en charge de la rédaction du rapport, les conséquences sont aujourd’hui plus visibles qu’il y a quelques années. A ce propos, les experts alertent sur « des impacts plus violents, souvent irréversibles, et plus précoces ont affecté toutes formes de vie sur Terre, dans toutes les parties du monde ».

Le rapport illustre ses propos par des chiffres alarmants. Entre autres exemples, il note que près de la moitié de la population mondiale a souffert de pénurie d’eau en 2021, une pénurie expliquée, en partie, par le changement climatique, les sécheresses ou les inondations. Les êtres humains ne sont pas les seuls à souffrir des effets du changement climatique. En effet, le rapport révèle que la faune et la flore sauvage commencent à fuir vers des zones aux températures plus clémentes.