La rénovation énergétique est considérée comme un véritable levier pour atteindre l’objectif de neutralité carbone, répondant à des enjeux multiples que sont la lutte contre le changement climatique et la précarité énergétique, en plus de la favorisation de la reprise économique. Le point sur le sujet avec Open Energie.
Décarbonisation du secteur des bâtiments et neutralité carbone
C’est aujourd’hui une évidence, atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050, objectif défini dans la stratégie à long terme de l’Union européenne, passe inexorablement par la décarbonisation du secteur des bâtiments. Or, on dénombre aujourd’hui près de 5 millions de passoires thermiques en France, d’où l’urgence de passer à l’action en matière de rénovation énergétique des bâtiments.
Rénovation énergétique : les objectifs
Commençons par souligner le fait que la rénovation énergétique fait référence aux travaux qui permettent de diminuer la consommation énergétique d’un bâtiment, soutenus par l’Etat à travers des dispositifs spécifiques pour répondre à des défis environnementaux et socio-économiques. Parmi les objectifs prioritaires de la rénovation énergétique, vous l’aurez compris, est la lutte contre le changement climatique. A ce niveau, il faut savoir que le secteur du bâtiment est, à lui seul, responsable de 17% des émissions de gaz à effet de serre en France (chiffres de 2019). Cela le place en tête de liste des secteurs les plus énergivores, plus que le secteur des transports !
Par ailleurs, la France s’est engagée à diminuer des émissions de gaz à effet de serre de 40%, et sa consommation d’énergies fossiles de 30% d’ici 2030, dans le cadre de la loi de transition énergétique pour une croissance verte (2015). Pour réussir à atteindre ces objectifs ambitieux, ladite loi prévoit que l’ensemble du parc immobilier français arrive à un niveau de performance énergétique conforme aux normes « bâtiment basse consommation » (BBC) d’ici à 2050. Cela passe évidemment par la suppression des passoires thermiques…
La suppression des passoires thermiques
Parmi les objectifs prioritaires des politiques publiques françaises et européennes, la suppression des passoires thermiques et l’amélioration de l’habitat font figure de priorité absolue. Rappelons que les passoires thermiques sont des logements qui consomment beaucoup d’énergie, et qu’il en existe près de 5 millions en France, soit 17% du parc de logements dans l’Hexagone. Le but est d’arriver à des logements « décents », tels que définis par la loi énergie-climat de 2019. Ainsi, à compter du 1er janvier 2023, tous les logements dont la consommation énergétique est supérieure à 450 kWh par m²/an seront considérés comme impropres à la location.