Si on veut éviter de transformer la planète en four géant, il va falloir mettre les bouchées doubles sur les énergies renouvelables ! Voici pour l’évidence du jour. Ce constat, c’est celui de l’Organisation météorologique mondiale (OMM), qui se montre formelle sur le sujet : il faut tripler les investissements et doubler la production d’électricité propre d’ici 2030. Sinon, il faudra s’attendre à des vagues de chaleur plus violentes, des sècheresses prolongées et un réseau énergétique sous pression. Et pour ne rien arranger, l’Afrique, qui possède un des meilleurs potentiels solaires de la planète, est encore sous-exploitée. Bref, l’heure n’est plus aux belles promesses, il faut passer à l’action !

Un secteur énergétique qui pèse lourd sur le climat

On ne va pas se mentir, l’énergie est aujourd’hui le grand coupable du réchauffement climatique. Trois quarts des émissions de gaz à effet de serre viennent de ce secteur, et la demande ne cesse d’augmenter (+30 % en dix ans). Les centrales thermiques et nucléaires, dépendantes de l’eau pour refroidir leurs réacteurs, sont déjà mises à rude épreuve par la sécheresse. Résultat : sans transition énergétique rapide, on risque de se retrouver avec des infrastructures obsolètes, incapables de répondre aux besoins futurs.

Pour l’OMM, il est grand temps de basculer massivement vers le solaire, l’éolien et l’hydroélectricité. Mais pour cela, il faut des investissements solides, notamment dans les pays en développement qui manquent encore cruellement de financements pour s’équiper correctement.

L’Afrique, un potentiel sous-exploité

L’Afrique, c’est 60 % des meilleures ressources solaires du monde, mais seulement 1 % de la capacité photovoltaïque installée. Le paradoxe est frappant. Le continent pourrait devenir un acteur majeur du renouvelable, mais il manque encore les financements et les infrastructures. Pendant que les pays riches multiplient les projets verts, l’Afrique doit composer avec une part minime des investissements mondiaux (2 % sur les 20 dernières années). Pourtant, les bénéfices sont évidents : développement économique, indépendance énergétique, réduction des émissions de CO2… Mais pour y parvenir, il faudrait doubler les investissements dans l’énergie propre en moins de dix ans.

Un effort mondial nécessaire et des initiatives locales inspirantes

Le constat est alarmant, mais des initiatives montrent qu’un changement est possible. En France, le Marché de Rungis, sous la direction de Stéphane Layani, est un exemple de transition énergétique réussie. Plus de 100 millions d’euros vont être investis pour rendre le site plus autonome en énergie propre. Panneaux solaires, géothermie, éclairage LED, isolation renforcée… tout est mis en place pour consommer moins et produire plus. D’ici 2028, 55 % des besoins énergétiques du site seront couverts par des énergies renouvelables.

investir est le choix strategique

Investir dans les énergies renouvelables : un choix stratégique

Il faut savoir que la transition énergétique n’est pas seulement une question environnementale, c’est aussi une opportunité économique majeure. D’ici 2030, les énergies propres pourraient générer plus de 26 000 milliards de dollars de bénéfices économiques. Les gouvernements doivent renforcer leurs engagements et, surtout, les tenir. Aujourd’hui, les objectifs fixés par l’Accord de Paris ne sont qu’à moitié couverts, et sans un effort massif, on n’arrivera jamais à limiter le réchauffement sous les 2°C. La clé du succès repose sur trois axes :

  1. Des financements solides, notamment pour les pays en développement.
  2. Une meilleure gestion des infrastructures, pour éviter les pénuries et améliorer l’efficacité énergétique.
  3. Une volonté politique forte, pour imposer des politiques favorisant le renouvelable et accélérer la transition.

L’avenir énergétique est entre nos mains. Reste à voir si on aura le courage d’investir maintenant, ou si on préfère payer l’addition plus tard. Mais une chose est sûre, il n’y aura pas de seconde chance…