L’environnement est aujourd’hui l’enjeu de tous. Et, selon l’avis de MJM, le cinéma n’échappe pas à la règle ! C’est dans ce contexte engagé et responsable que le Centre national de la cinématographie et de l’image animée (CNC) a présenté le 30 juin dernier la mise en place de nouvelles normes visant à réduire l’impact du cinéma (et de l’audiovisuel) sur l’environnement. Plus de précisions dans cet article.

L’impact de l’industrie audiovisuelle et du cinéma sur l’environnement

Il faut avant tout faire un point sur le contexte : le cinéma et l’audiovisuel sont des secteurs qui émettent en moyenne près de 1,7 millions de tonnes de CO2. Un chiffre qui équivaut au bilan carbone d’une ville comme Reims ou de 185 000 habitants. Face à ce terrible constat en matière environnementale, le Centre national de la cinématographie et de l’image animée (CNC) a annoncé sa décision d’instaurer de nouvelles normes environnementales dès janvier 2022. Son Président, Dominique Boutonnat, a expliqué à cette occasion que ces normes ont pour objectif de réduire le bilan carbone du cinéma et de l’audiovisuel d’ici à trois ans et pour cela, les professionnels du secteur auront jusqu’à 2024 pour s’y conformer.

Pour cela, le CNC va notamment mettre en place des actions éducatives et de sensibilisation auprès de l’ensemble des acteurs du domaine audiovisuel et du cinéma (producteurs, diffuseurs…). Une demi-journée de formation va en outre être proposée à tous les élèves de première année d’une école de jeu vidéo, de cinéma ou encore d’audiovisuel.

Le CNC va également mettre à disposition un guide qui référence l’ensemble des prestataires engagés dans la cause environnementale de sorte à faciliter les recherches.

L’engagement collectif de l’audiovisuel pour l’environnement

Le Centre national de la cinématographie et de l’image animée travaille en étroite collaboration avec le Ministère de la Culture ainsi qu’avec une équipe d’ingénieurs spécialisés dans le domaine énergétique.

Les mesures devraient être décidées au cours de cette année et le CNC est en train également d’étudier la conception d’un outil permettant de mesurer l’impact carbone global d’un film, de sa création à sa diffusion. Il prend pour cela en considération de nombreux paramètres, à l’image des déchets de cantine de tournage jusqu’à la consommation de pop-corn en salle !

La mise en application de ces mesures sera alors possible dès 2024. Toutefois, les professionnels du cinéma et de l’audiovisuel doivent savoir que le bilan carbone sera certainement obligatoire dès 2023 « pour toute œuvre ou projet financé par le CNC ». Un projet ambitieux qui, comme l’explique Marie Carrega de l’Observatoire national sur les effets du réchauffement climatique, repose sur «  une vraie révolution culturelle à faire »  d’autant que la France « n’est pas en avance ». L’ensemble des acteurs vont devoir apprendre et adopter les bons gestes afin de s’impliquer dans les enjeux environnementaux.

Ces mesures vont certainement transformer en profondeur les acquis de l’audiovisuel et du cinéma. Pour autant, cet engagement est désormais incontournable et dessine les traits d’un secteur plus que jamais engagé.