Le 18 mars dernier, on célébrait la journée mondiale du recyclage et il est évident que le marché des smartphones est loin d’être exemplaire en la matière. En effet, chaque téléphone portable produit entre 50 et 80 kg de dioxyde de carbone lors de sa fabrication et tout au long de son utilisation. En France, selon l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), le secteur numérique est responsable de 25 % des émissions de gaz à effet de serre.

Selon Hexamobile avis, les ventes de 1,29 milliard de smartphones en 2020 ne font qu’aggraver cette situation. Malgré tout, il est possible de trouver des solutions pour diminuer l’impact environnemental des entreprises technologiques. Voici un aperçu des meilleures pratiques en matière de recyclage et de réduction des déchets.

Prévenir l’obsolescence programmée grâce à l’Indice de réparabilité

En France, l’Indice de réparabilité a été instauré en 2021 et sera bientôt rendu obligatoire pour tous les produits électriques et électroniques. Actuellement, il ne s’applique qu’à certaines catégories d’appareils, tels que les smartphones, mais la liste est appelée à s’élargir. Inspiré du Nutriscore pour les aliments, cet indice est noté de 0 à 10 et évalue la réparabilité d’un produit selon différents critères tels que la disponibilité de la documentation et des pièces détachées, leur prix, leur démontabilité, ainsi que l’accès aux outils nécessaires.

Seulement 40% des appareils défectueux sont réparés en France, la grande majorité étant jetée en raison du manque de pièces détachées ou de filières proposant une réparation agréée par la marque. L’Indice de Réparabilité a pour objectif de promouvoir les smartphones qui peuvent facilement être réparés, par exemple en changeant la batterie, et permet aux consommateurs de comparer facilement les différents modèles en fonction de ce critère.

Réduction des émissions de gaz à effet de serre grâce à la diminution du nombre de chargeurs

Lorsqu’Apple a décidé de ne plus inclure de blocs chargeurs avec ses iPhone 12, cela a provoqué une onde de choc dans l’industrie technologique. Cependant, malgré les inquiétudes commerciales que cela a pu susciter, le reste de l’industrie a rapidement suivi. Il faut dire que les blocs chargeurs s’accumulent rapidement dans les tiroirs des utilisateurs d’appareils technologiques et qu’il est difficile de les recycler. Un an après avoir pris cette décision, Apple s’est félicité d’avoir économisé 861 000 tonnes de métaux rares.

Cette décision peut être perçue comme motivée par des considérations commerciales, mais elle montre également un engagement en faveur de l’environnement : moins de chargeurs signifie également moins de composants à recycler lorsqu’ils sont devenus obsolètes. De plus, la plupart des chargeurs sont intercompatibles via un port USB-A ou USB-C, et leur durée de vie est estimée à 3 ou 4 ans. En outre, la suppression des chargeurs a un autre avantage significatif : en supprimant un composant volumineux, les smartphones peuvent être livrés dans des boîtes moins lourdes, ce qui réduit leur impact environnemental lors du transport.

Recyclage des batteries : un défi majeur à relever

Le développement des appareils électroniques a soulevé des inquiétudes quant à leur impact environnemental, en particulier en ce qui concerne le recyclage des batteries. Les accumulateurs au lithium-ion contiennent des composants qui sont très nuisibles pour l’environnement lorsqu’ils sont jetés. La solution idéale est évidemment de les recycler, mais cela reste un défi considérable. Bien que des filières de recyclage existent, elles sont encore peu répandues et peu de batteries sont effectivement recyclées. Le principal enjeu du XXIe siècle est donc de trouver des moyens de valoriser ces batteries, afin de réduire leur impact environnemental.