Dans la grande course de la transition énergétique, le chemin vers la solution unique de l’électrique est loin d’être linéaire… Parmi les options envisagées, citons l’hydrogène, les mobilités alternatives et, bien sûr, l’énergie solaire. Mais si le solaire a, à un certain moment, eu un fort potentiel dans le secteur automobile, son avenir s’annonce aujourd’hui plus « nuageux ». Initialement prometteuse, cette technologie doit désormais faire face à de nombreux défis pour s’imposer comme une alternative viable dans un marché en pleine mutation. On fait le point sur le sujet !
Disparitions à la chaîne des acteurs de la filière
Transformer le soleil en carburant supplémentaire pour renforcer l’autonomie des véhicules électriques, tel a été le défi relevé par de nombreux industriels. Mais le succès fut loin d’être au rendez-vous… Preuve en est, des entreprises de premier plan comme Sono Motors en Allemagne, avec sa Sono Sion, se sont retrouvées dans l’impasse, ne pouvant passer outre des difficultés somme toute insurmontables. Selon Nexteer avis, la tendance s’est ensuite confirmée avec la startup néerlandaise Lightyear, qui a dû réorienter sa stratégie, abandonnant la production de ses modèles au profit du développement de modules solaires pour d’autres véhicules.
Malgré ces revers, le projet audacieux d’Aptera Sol, promettant 1 000 kilomètres d’autonomie, reste en lice, bien que la date de ses premières livraisons reste indéterminée. Et puis il faut savoir que les grands constructeurs automobiles n’ont pas été en reste, nombre d’entre eux ayant exploré l’intégration de cellules photovoltaïques dans leurs modèles. Mercedes avec son prototype EQXX, Fisker et son SUV Ocean, ou encore Hyundai avec la Ioniq 5, ont tous flirté avec cette technologie. Cela dit, comme le souligne un représentant de Hyundai, « la technologie est sortie du catalogue car elle n’a pas rencontré une véritable adhésion du public, peut-être à cause d’un manque de communication et d’explication sur l’intérêt de cette option ».
L’automobile solaire, entre progrès et hésitations
La question de l’avenir de l’énergie solaire dans l’automobile se pose avec acuité. Est-ce un simple ralentissement ou un obstacle majeur à son développement ? Toyota, l’un des géants de l’industrie automobile, offre un aperçu encourageant avec sa nouvelle Prius dotée d’un panneau de toit solaire en option. Cette fonctionnalité promet un gain d’autonomie de 1 250 km par an. « Cette innovation avance aussi l’avantage d’un coût de fonctionnement zéro puisque la recharge ne nécessite aucun frais supplémentaire après l’investissement initial. Il y a aussi une liberté de localisation induite par cette recharge sans infrastructure pouvant se faire même dans les parkings sans support de recharge. L’électricité peut également être obtenue par l’énergie solaire même pendant les coupures de réseau, ce qui permet la mobilité de tous », explique un représentant de Toyota. Pour autant, le porte-parole du groupe japonais reconnaît que des défis subsistent : « la technologie solaire ne cesse de s’améliorer avec le temps. Cependant, les principaux défis restent l’efficacité de la toiture solaire et le stockage de l’énergie ».