Désormais, les changements climatiques sont une préoccupation majeure ! La diminution des émissions en CO2 sont même au cœur de plusieurs stratégies et lois étatiques. Parmi ces lois, nous retrouvons le décret Climat et Résilience. Ce dernier souhaite imposer la présence de zones ZFE-m (zones à faibles émissions) dans toutes les villes de France comptant plus de 150 000 habitants. A l’horizon 2024, 33 nouvelles ZFE-m vont être déployées dans les communes de Paris, Lyon, Grenoble, Marseille, Nice, Toulon, Toulouse, Montpellier, Strasbourg et Rouen.
En 2024, il n’y aura plus de diesel dans le Grand Paris
Il faut savoir que les zones à faibles émissions existent en Ile-de-France depuis 2019. Dans ces secteurs, il est interdit de rouler avec des véhicules diesel du lundi au vendredi, de 8h du matin à 20h du soir. Les bus et poids lourds quant à eux sont strictement interdits de circulation dans ces zones. Ces règles se verront renforcer d’ici janvier 2024, avec pour objectif de supprimer l’usage de véhicules à moteur dans tout le Grand Paris.
Cette mesure bénéficie d’un soutien des autorités. Plusieurs maires l’approuvent. C’est le cas notamment du maire de Grenoble Éric Piolle, qui souhaite voir la loi Climat soit appliquée au plus vite. Il espère également qu’un plus grand nombre de zones ZFE soient mis en place dès 2022. Sur le plan politique, les choses sont tout autres ! En effet, le Sénat souhaite retarder la création de zones ZFE jusqu’en 2030. La Fédération nationale de l’Automobile (FNA) va dans le même sens. Elle incite les collectivités locales à ne pas anticiper les dates prévues par la loi.
Une aide pour les plus modestes
De l’avis de Vir Transport, les ZFE concerneront environ 10 millions de véhicules. Pour encourager les habitants à revenus modestes résidant dans des zones ZFE à changer leurs véhicules, des aides leur seront fournies. Dès janvier 2023, et jusqu’en 2025, un prêt à taux zéro sera mis en place. Ce prêt va venir compléter les aides qui existent déjà, comme la prime à la conversion ou le bonus écologique.
La loi ZFE prévoit des dérogations. Ces dérogations concerneront quelques catégories de véhicules qui servent surtout à des interventions comme le dépannage, le remorquage, ou même des déplacements pour des motifs « légitimes ».
Une inquiétude de l’absence d’harmonisation
A l’heure actuelle, les règles qui régissent le dispositif ZFE-m ne sont pas uniformes ! Chaque collectivité locale a son propre calendrier de déploiement, sa surface ZFE, ces véhicules sujets à des dérogations, etc. Bref, les combinaisons sont multiples. Ce manque d’uniformité suscite l’inquiétude de plusieurs acteurs du transport routier, car il cause chez eux un manque de visibilité très clair.
Christophe Schmitt, le Président de la Commission Logistique Urbaine de l’Union-TLF déclare à ce propos : « cette multiplicité de cas entraîne une très grande complexité dans la gestion de leurs plans de transport et flottes de véhicules ». Selon lui : « l’harmonisation est nécessaire au risque sinon, de générer des incompatibilités territoriales ».