Le jeudi 01 juillet 2021, l’INSERM a publié une étude concernant l’implication de plusieurs produits phytosanitaires, dans le développement de 6 maladies graves dont figure le cancer de la prostate. Cette enquête a provoqué un marasme dans le milieu médical, car elle a établi que les particuliers et les professionnels qui ont évolué dans ou à proximité d’exploitations agricoles, sont à risque de pathologies graves, causées par les pesticides.
Que nous apprends l’étude d’INSERM ?
L’étude d’INSERM a révélé qu’il y avait une forte corrélation entre l’exposition aux pesticides et 6 maladies extrêmement graves. Le groupe d’experts responsable de cette enquête a procédé à l’analyse des effets de toute une famille de pesticides (le glyphosate, les fongicides inhibiteurs de la succinate déshydrogénase (SDHi) et le chlordécone) sur le corps humain.
Aux Antilles, entre 1972 et 1993, le chlordécone a été utilisé pour combattre les insectes nuisibles qui prolifèrent dans les bananeraies. Depuis, il fut interdit en raison de son implication directe dans différents problèmes de santé chez l’homme. Des problèmes aux graves conséquences qui touchent notamment la prostate.
Une étude « préventive »
L’étude d’INSERM a révélé des données d’une extrême gravité. Néanmoins, elle n’a prodigué aucune recommandation. Lors de la visioconférence, les chercheurs ont indiqué : « Ce n’est pas notre métier, le but est d’aider les décideurs politiques ».
Cette enquête vise avant tout à mettre la lumière sur les liens étroits entre des pathologies graves et l’exposition aux pesticides. Selon Jean Pierre Giolitto, urologue à Paray le Monial, les résultats communiqués n’ont certes pas donné lieu à des décisions concrètes, néanmoins, ils vont encourager les travaux de recherche pour trouver des substituts aux pesticides. Pour lui, il est très important que les efforts continuent dans ce sens car le cancer de la prostate touche beaucoup d’hommes en France et dans le monde. Ce dernier étant en partie provoqué par le contact direct avec les pesticides.